Géographie
et population
Le Népal est un petit pays montagneux coincé
entre deux géants : l'Inde et la Chine. Il ne s'est ouvert
aux occidentaux qu'en 1953 et depuis est devenu une destination
touristique très prisée, surtout pour le trekking.
La population est en majorité Hindouiste,
il règne au Népal un système de caste, un peu
moins strict qu'en Inde, mais qui est toutefois difficile à
dépasser. Chaubas est un village de Shudra (caste de serviteurs
et artisans : agriculteurs, petits commerçants, artisans
non «impurs») et il est très rare de voir un
enfant du village aller travailler en ville.
Le
village est composé de 54 maisons, la population s'élève
à environ 400 habitants dont la plupart ont moins de 20 ans.
Chaubas se situe à 70 kilomètres de
la capitale Kathmandu, sur la route de Jiri, à 25 kilomètres
à l'est de Dulikhel. Pour rejoindre le village, il faut s'arrêter
à Chehere, petit hameau de commerçants de bord de
route, puis marcher pendant environ trois heures le long d'un sentier
pentu. Pour l'atteindre il faut d'abord traverser la rivière
Sun Kosi par un pont suspendu. Le sentier passe par deux autres
villages. Chaubas est le village limitrophe entre le district de
Kabhre et le district de Sindhulpachok.
Le village jouit, lorsqu'il n'y a pas de nuages, d'une vue imprenable
sur l'Himalaya.
Situation
socio-économique et culturelle
Les villageois sont des fermiers. Ils cultivent le riz en
terrasse, le maïs, le mil, les pommes de terre, le concombre,
et divers autres légumes. Ils cueillent les fruits qui poussent
aux alentours du village : bananes, mangues, oranges etc...
Ils élèvent des chèvres, des
poules, et pour les plus riches d'entre eux des buffles pour leur
lait.
Les villageois ne tirent aucun
profit de leurs récoltes. Ils vendent des sacs de
riz ou du bétail, à la ville la plus proche, uniquement
pour acheter, dans la minute qui suit, de l'engrais, et du pétrole
pour l'éclairage. Ils achètent pour 5 à 10
euros de pétrole par mois. Bien qu'ils
mangent à leur faim, leur niveau de vie est très bas.
La majorité du village est illettrée,
seuls les enfants et certains jeunes adultes savent lire et écrire.
Ils ne parlent que le népali et ne connaissent que quelques
mots d'anglais.
Les enfants vont à l'école et suivent
des cours de népali, de mathématique, de biologie
et d'anglais, mais ils ne disposent pas tous des manuels, cahiers
et crayons nécessaires.
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